Aponévrosite plantaire(épine calcanéenne)

Aponévrosite plantaire ou épine plantaire ou épine calcanéenne

 

Diagnostic

 

Le diagnostic est médical. Il s’agit d’une douleur plantaire, à la partie antérieure et interne du talon, lié à une inflammation de la lame aponévrotique qui s’attache sur le calcanéum et soutient la forme de l’arche plantaire. Cette inflammation nommée « aponévrosite » survient le plus souvent dans un contexte de surmenage et/ou de prise de poids. Si la douleur est ancienne, elle peut provoquer une excroissance osseuse (épine), parallèle au sol, et donc non conflictuelle avec l’appui. C’est l’inflammation tissulaire qui fait souffrir et non pas l’épine. Celle-ci n’est responsable de la douleur que si elle se fracture.

 

Une autre forme de cette maladie est la déchirure traumatique de l’aponévrose, au cours d’un appui en accélération. Elle est très douloureuse sur le coup, avec une gêne à l’appui qui persiste souvent de 4 à 6 semaines nécessitant des traitements kinésithérapiques locaux actifs. Dans ce cas et si le contexte de traumatisme est flou, une échographie peut être nécessaire pour faire le diagnostic.

Traitement

Le traitement n’est donc pas d’enlever “l’épine”, qui n’est pas la cause de la douleur (sauf en cas de fracture de l’épine).

Le traitement de choix est essentiellement médical et fonctionnel . Le traitement chirurgical n’intervient que très rarement en cas d’échec du traitement médical bien conduit.

Ce traitement médical qui s’oriente sur trois axes ne peut se faire qu’après un Bilan Orthostatique complet à la Clinique du Sport, nous permettant d’évaluer les conséquences de vos activités et de votre morphologie sur la voute plantaire.

Premier axe, une réorientation des activités physiques et sportives est nécessaire temporairement, avec ajustement du poids, confection de semelles amortissantes ou évidées sous la douleur, adaptées à votre morphologie. Un contrôle avec changement du chaussage est également profitable. Quelques exercices d’étirement de la voute plantaire est efficace au tout début de la douleur ou en fin de traitement (par contre il faut les éviter en pleine période douloureuse) . Enfin un ergothérapeute du sport peut aider à retrouver l’équilibre d’appui lors de la pratique sportive.

Deuxième axe  l’infiltration est souvent très efficace sur une courte période afin d’aider au lancement des thérapies de long court, associée à l’application d’anti-inflammatoires locaux (gel, argile), mais ces méthodes  ne peuvent pas être associées à la sismothérapie ou au P.R.P. qui, elles, cherchent à régénérer le tissu malade.

Troisième axe, le plus important cherchant la régénération tissulaire : la sismothérapie ou ondes de chocs doit être le traitement de choix chez le sportif ou l’actif. Il vise à guérir le tissu malade. Plusieurs séries de 3 à 6 séances à raison d’une séance par semaine,  en espaçant les séries de 6 à 8 semaines  minimum très important, avant de  renouveler car nécessaire à la cicatrisation des tissus. Ce schéma de traitement suffit dans la majorité des cas pris tôt. En cas d’application très précoce de la sismothérapie, parfois une à 2 séances peuvent suffire.
Il est rare à cet endroit (contrairement au coude ou au tendon rotulien par exemple) d’avoir recours aux injections de PRP* (Plasma Riche en Plaquettes) à cause de l‘efficacité de la sismothérapie.

Enfin, la chirurgie, mini-invasive (cicatrice de 5 mm) pour désinsérer l’aponévrose se fait sous vidéo-chirurgie en ambulatoire de dernière intention et nécessite  une période de repos précoce assez stricte  de 6 à 8 semaines et un délai de guérison parfois très prolongé.

*Plus d’informations sur le traitement PRP